Sol avec ou sans substrat ?

Bonjour,

Suite à une discussion forte intéressante avec notre ami RivulusGreg chez Fabien, je remets en question l'utilisation du substrat maison ou pas...
J'ouvre ce post afin de faire partager vos expériences dans ce domaine...

Merci.

Moi je n'ai jamais mis de support ... je pense qu'un apport d'engrais est suffisant ...

Pour ma part, substrat aquariophile + injection Co2 = jardinage tous les quinze jours.

je jardine un peu plus rarement c'est vrai ... 1fois par mois en moyenne ... en meme temps je ne possedent que des hygrophylla a croissance ... plus ou moin rapide ...

A vrai dire, ( me souvenant de ce que disait Greg ), à toi de voir si tu veux mettre des boulettes d'engrai au pied de tes plantes ou pas.
Après, combien de temps dure un subsrat?
Et surtout, quel sont les plante que tu compte y mettre?

Perso, je suis content du substrat maison que j'ai fait, par contre j'ai jamais fait de sol sans donc j'ai pas de comparaison.

pour moi , substrat "dennerle" + chauffage au sol + CO2 + engrai une fois par semaine ( methode :http://endlersman.paysages-aquatiques.com/aquariophilie.php,et ça marche sans substrat ).

Moi je te conseillerais juste de revoir toute l'évolution de mon post, avec substrat maison, CO² artisanal, et apport d'algoflash, cela te permet de te faire une idée semaine aprés semaine sur un trimestre de cette méthode, pou info comme JP jardinnage régulierement, et depuis prés de deux mois plus d'apport en CO², ainsi que diminution des doses d'engrais liquide.....donc je pense que maintenant je tire pleinement interet sur mon sol maison.

Moi aussi Jéjé mais la discussion avec Greg m'a toute retournée :danseuse:

Où es tu Greg ?????? :help:

hummmm elle ta toute retourné!??.............GREG GREG viens par la discuter avec moi!!!! :rousse: mon :lapin: et retourne moi :censuré:

Pareil, sol fait maison, CO2, 1W pour 2litres d'eau et méthode endlersman çà donnait jardinage intensif toutes les semaines

jeje56 a écrit:

hummmm elle ta toute retourné!??.............GREG GREG viens par la discuter avec moi!!!! :rousse: mon :lapin: et retourne moi :censuré:

:excellent:
Pour info Jéjé, Greg a les mêmes que toi (n'est ce pas MONSIEUR Greg ?)
Décidément entre Céline et Greg :zinzin:

Jéjé, si tu veux passer à d'autre plantes,regarde bien ce qui leur faut car certaines te demanderont du Co2...

Salut, j'ai bien fait d'attendre un peu avant de répondre, ca devient sympa...

Bon, en fait, on parlait de plantes à la base ...

Alors, on considére en général que les plantes aquatiques absorbent tous les nutriments nécessaires par les feuilles et les racines ne sont que des crampons mis à part quelques exceptions.

En principe, on classe les plantes "d'aquarium" en plusieurs catégories.

1°) Celles qui crévent en aquarium : C'est le cas des Fittonias, Cordyline, et autres plantes d'appart' à beau feuillage que les plus médiocres de vos "animaliers conseils" s'entêtent à immerger dans les bacs de ventes.

2°) Les plantes ripicoles : Ce sont des plantes qui vivent sur les berges des cours d'eau dans un sol asphyxiant (pour les racines car saturé d'eau), susceptibles d'être immergées sur des périodes plus ou moins bréves et d'y survivre sans forcément développer de feuillage spécifique : On peut citer certaines espèce d'Anubias, d'Echinodorus, de Marsilée, d'Iris etc...

3°) Les plantes palustres : Ce sont les plantes de "marais", c'est en général des plantes qui vivent avec les pieds dans l'eau comme certaines Echino, les aracées de type Colocasia, les Pontederia, les Sagittaires, Hydrokleys etc. Mais aussi, les nymphea et Nelumbo, qui font leurs feuilles hors de l'eau (même si c'est au raz de l'eau). En élargissant la définition, on peut même caser les palétuviers.

4°) Les aquatiques strictes : Les plantes qui ne vivent qu'immergées : Ceratophyllum, Vallisneria, Elodée ...


Bon, je vous fais ces distingos pour que vous compreniez la chose suivante. Ce n'est pas la séve qui monte dans une plante, mais les feuilles de la plante qui pompent la séve (et les sels minéraux captés par les racines. Les feuilles ont ce pouvoir parce qu'elles "évapotranspirent" et la perte d'eau aspire celle captée par les racine.

Comment voulez-vous qu'une plante qui a les feuilles sous l'eau puisse évaporer de l'eau ? Donc, les racines ne peuvent pas envoyer de sels minéraux captés dans le sol aux feuilles. En revanche, avec de l'engrais liquide, tous les nutriments (Nitrates et phosphates compris) sont dissous dans l'eau et peuvent pénétrer directement au niveau des feuilles qui en ont besoin.

Conclusion : Selon moi un sol nutritif est parfaitement inutile hors paludarium et exceptions. Ces exception sont les Nymphea et toutes les plantes enracinées au fond du bac mais que l'on souhaite voir s'épanouir au dessus de la surface.

Accessoirement, certaines plantes comme les (vrais) lotus (Nelumbo nucifera) sont très gourmands et nécessitent d'être plantés dans 40 cm de vase bien grasse pour se donner au maximum.

Personnellement, je n'utilise pas de sol nutritif, les Mélanoïdes me font un très bon travail d'oxygénation du sol et d'enfouissement de déchets stables (peu relargueurs de nitrates ou de phosphates. A la longue, le cycle de croissance-mort des racines va créer un sol tout à fait intéressant en terme de pouvoir tampon (chimique) également.
J'admet en revanche, mettre une boulette "JBL" (argile enrichie d'engrais) bien enfoncée au pied des Nymphea et des grosses echino chaque année. Là, c'est profitable. Je me contente pour le reste d'engrais liquide Algoflash (soin reverdissant anti-chlorose, pokon fait le même aussi).

Pour le CO2, rappellons cette grande vérité :

IL EST INUTILE DE LARGUER DU CO2 QUAND LA LUMIERE EST ETEINTE !

Ensuite, le CO2 est indéniablement un bon dopant qui aide les plantes pas aquatiques à "temps plein" à surmonter le stress de l'immersion et favorise la croissance. Cependant, si une plante gavée de CO2 s'étiole et meurt, les causes sont généralement parmi les suivantes.

1°) La plante est plantée trop profondément et/ou la lumiére reçue/utilisable est trop faible.

2°) La plante n'est pas adaptée à la vie aquatique (un cactus en aquarium, même avec CO2 ... pas top !)

3°) En relation avec le 2°, des champignons aquatiques la ratiboisent.

4°) La température est trop élevée. Par exemple, les Vallisneria peuvent parfois pourrir dans les bacs à Discus. En Sibérie, elles vivent près de la surface mais plus on se rapproche des tropiques et plus elles vivent profond. Le probléme ne vient pas des feuilles mais du bulbe.

Bref, voilou quelques clés pour réussir de belles croissances de plantes. Et souvenez-vous : Vous trouverez toujours les meilleures plantes pour vos bacs dans les bacs des copains.

A+

Voilà qui est parlé, joliment dit et argumenté !
Greg, c'est toujours un plaisir de te lire et/ou de t'entendre...

Vivement la conf sur les killies...

+1

:maitre:

Merci beaucoup Greg, je savais bien que ça ne pouvait qu'être intéressant un débat de ce genre...
Au fait tu m'avais dit tout ça lors de la soirée mais à cause de ce 4ème Gewu je n'ai retenu que le 10ième du quart, oups ... Promis à la conférence Killies je serais au jus de fruit (doigts croisés)
Maintenant on ne pourra pas dire que l'on ne savait pas...

C'est parti pour mon substrat maison :zinzin:

Non, je déconne en plus ça fait moins de boulot alors pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple et mieux...

PS: Quand je vous disais que j'étais toute retournée... Ca remet en cause pas mal de chose, non ?

Ouais, et on n'a pas encore abordé les arguments sur les poissons fouisseurs ou le déracinements de plantes surnuméraires sur sol nutritif. Mais bon, puisque tout le monde est d'accord, je les garde pour la prochaine fois .

A+

merci greg pour tes explications. encore une fois tu à frappé fort :maitre:

:bravo: trés bonne explications :super:

:raton:

Il me semble pourtant que l'argile joue un role tampon dans un bac.
En l'associant avec de l'humus (terre de bruyere tamisée),l'argile absorbe les elements nutritifs de celui ci et les libère quand les plantes en on besoin (via la circulation d'eau).
De même,lorsque un apport d'engrais est trop important ou qu'il existe un déséquilibre dans l'eau l'argile joue un role tampon.

En théorie, c'est vrai tu as raison. Le complexe argilo-humique est capital dans un sol terrestre et aéré (donc remué par labour, lombric, etc.).

Pour un aquarium, toute la question est de savoir s'il vaut mieux un sol nutritif comportant un tiers d'argile avec éventuellement des poches anaérobies où peuvent se développer des bactéries et/ou des gaz néfastes ou bien un sol poreux, pauvre et bien oxygéné.

Personnellement, je penche pour la deuxiéme solution et il faut se rapeller que dans les sols tropicaux il n'y a presque pas d'humus tant les processus de décomposition sont rapides. Il faut rapeller aussi que même dans nos sols européens, dans le meilleur des cas seul 1% de la matière organique peut s'humifier chaque année.

Bref, si les plantes n'absorbent pas par les racines, ces dernières ont tout de même besoin d'oxygéne pour bien croître et donc d'un sol poreux où les racines puissent s'enfoncer profondément, surtout si le courant engendré par la filtration est un peu important.

Ceci dit en parlant d'argile, certains killiphiles utilisent des billes d'argile expansée qu'ils "craquent" au four avant de les immerger. Cela fait un sol intéressant et tranquilisant pour des killis comme les Rivulus igneus sans gêner le nettoyage. C'est je pense une bonne alternative car ça ne fait pas de cochonnerie quand vous déplantez ou que vos poissons remuent le fond et on en trouve de petite taille maintenant.

Enfin, si dans la nature le complexe argilo-humique est un régulateur ionique important, méfiez-vous de ces mêmes effets en aquarium, l'argile peut capter au fil du temps pas mal de choses (y compris quelques métaux lourds ou des restes de traitements anciens). Et un jour, vous ferez un traitement dans votre bac ou bien l'eau sera plus acide ou moins acide (par arrêt du CO2 par exemple) et votre argile va relarguer tout ce qu'elle retenait. Les premiers à souffrir seront les crevettes, puis les loricarides et les botias puis le reste selon la gravité du relargage.

Bref, les sols nutritifs c'est pas le mal incarné non plus (sauf pour le budget), mais je doute de leur utilité réelle dans la grande majorité des bacs. Idéalement, il faudrait prendre deux bacs identiques, s'en occuper identiquement, laisser tourner ça un an ou deux, l'un avec sol nutritif, l'autre sans et comparer. Pour un amateur cependant, je persiste à croire que c'est plus gênant qu'utile.

A+